
Tout commence à l'automne 2014 avec un side-car qui viendra presque de tout seul jusqu'à la maison.
Après avoir décrit ce que je recherchais comme type de side sur le SCCF avec des critères tels que : fiable, roue fixe, panier familial, cardan, etc. ... et ce peu importe l'âge ou le kilométrage, un membre de ce forum me contacte en privé et me propose de reprendre son attelage lorsqu'il se rendra de Pau à St-Dié pour prendre les clés de son tout nouveau GS1200 attelé EZS Munro.
Une affaire de confiance donc puisque j'ai acheté un side-car sans l'avoir essayé, ni vu, en m'en remettant à 100% au vendeur malgré le kilométrage important de la machine à l'achat (138.000 km). Mais le feeling est bien passé entre nous, le vendeur a joué la carte de la transparence, et avec le recul j'ai eu raison de lui faire confiance.
Le lendemain nous nous mettions en route vers l'Alsace pour un long WE avec ma compagne et mon chien.

Puis nous enchainons les road-trips en Baie de Somme et dans le Morvan en 2015, dans les Pyrénées et sur la cote Atlantique un an plus tard, la Belgique et les Pays-Bas un an encore après ...

Et forcément dans tout ca, l'appel de la neige dès les premiers flocons.
Pour le rallye des Cols Blancs bien sûr ...

Mais aussi pour aller au boulot ou dans la campagne mosellane.


Le side-car, c'est aussi l'histoire de nombreux passagers occasionnels ou réguliers.
Pour un Jumbo dans un IME à Vic-Sur-Seille dans un premier temps ...

... ou pour y emmener la fille d'une amie.

Parmi les plus insolites il y avait la jeune Clara, une gamine d'un village voisin qui nous voit débarquer avec nombre de motards au resto du village pour l'opération de collecte "Une rose un espoir" pour soutenir la ligue contre le cancer, où elle y mangeait avec sa famille.
Je ne sais toujours pas ce qu'il s'est passé ce jour-là, mais en moins de quelques minutes après avoir montré son enthousiasme, son père connaissant le maire du village participant justement à l'opération, nous confie sa fille, et elle se retrouve équipée et installée à l'arrière de mon side pour écumer les lotissements du quartier.


Ou toujours plus insolite, dans un bouchon à quelques kilomètres de l'hôtel de Gilles Nulli, un jeune fait du stop le long de la route en fin d'aprem par un ou deux petits degrés. Steve lui fait signe pour déconner de monter sur le side. Le gars prend ça au premier degré, et fissa je me retrouve avec un ado derrière moi, puis dans le panier pour ne pas qu'il prenne froid, d'autant plus que je n'avais pas de casque pour lui.

Je me rappelle avoir vu Nico, notre ancien président juste devant moi sur cette photo, lorsque j’avançais dans cette rue au moment du cliché, qui secouait la tête d'un signe désapprobateur en me fixant du regard depuis ses rétros ...


En 2018, non content d'avoir un quadrupède à mes côtés, j'en embarque 2 jusqu'en Bretagne. Audrey se retrouve de fait reléguée à la place arrière du side-car.


Et bien sûr, depuis 2020, c'est une nouvelle passagère qui m'accompagne pour les trajets courts dans un premier temps : ma petite Elise, toujours tout sourire la puce lorsqu'il s'agit de monter en side.


Et allez, la petite photo bonus. Rien d'extraordinaire en soi, mais j'ai eu à plusieurs reprises tendance à m'aventurer dans des petits chemins.
"Tu sais ça commence à vraiment beaucoup secouer sur cette route !" me fait la voix en provenance du panier, histoire de me rappeler d'emprunter des itinéraires plus carrossables. C'est vrai qu'il n'est pas adapté à cette utilisation, et c'est bien dommage.

D'ailleurs, ce que je n'ai jamais raconté jusque là, c'est qu'après un "tournage" d'un épisode de Ride Inside, j'ai pris une petite route à chèvres boueuse dans l'idée de prendre quelques vues aériennes des environs pour avoir quelques plans supplémentaires pour le montage. Juste au cas où, ne sait-on jamais. Un problème technique imprévu m'empêchera de filmer. Je remballe le matos, et au moment de repartir ... Je me retrouve coincé.


